[Flashback] Cooking Meeting ♫

---

Ce RP se passe peu avant le départ de Rikky de l'Archipel Orange. Il a à peu près la même force et a déjà mangé son fruit.

Cela faisait quelques mois que le cuisiner avait repris son travail dans la cuisine gouvernementale, mais déjà il ne se revendiquait plus comme un salarié du Gouvernement. Il vagabondait plus entre ses heures de boulot et ne restait plus sur la base. Il louait régulièrement un bateau de manière à pouvoir contrôler lui-même les trajets, ainsi, pendant sa longue pause de l'après-midi, il pouvait visiter de nombreuses îles.
Celle qu'il avait choisie cette fois-ci était une île où beaucoup d'éleveurs vivaient. Il était dit qu'ils possédaient les plus bêtes d'East Blue et qu'ils fournissaient les plus grands restaurants. En tant que cuisinier, assez carnivore, il fallait l'avouer, Rikky avait tout de suite été intéressé par cet endroit. Ce fut donc après un léger coup d'oeil sur son emploi du temps qu'il avait choisi le jour et l'heure. Du fait qu'il n'était qu'un cuisinier solitaire et que sa commande était assez maigre -une seule bête- il n'avait pas eu beaucoup de choix pour la visite des exploitations. Néanmoins, un paysan un peu moins avancé que les autres, possédant surtout moins de clients et moins de bétail à cause de sa jeunesse, avait accepté de le recevoir pour n'en vendre qu'une seule. Il s'agissait des dures lois du commerce et vu son implantation nouvelle, il ne pouvait pas laisser passer un éventuel client qui serait venu se resservir chez lui.

Il était environ treize heures quand Rikky partit. C'était assez tôt, mais ce n'était pas un jour de grosse affluence au restaurant. Beaucoup de soldats étaient envoyés en mission ces temps-ci et mis à part les haut-gradés, peu séjournaient à la base. De plus, forts de leurs moyens aisés, ils choisissaient généralement de manger à l'extérieur, dans des enseignes plus goûteuses.
Le jour était parfait, le jeune cuisinier hissa l'unique voile de son embarcation, sortit sa carte, sa boussole et mit le cap vers l'île, qu'il pouvait voir à l'horizon. Il en avait pour quarante minutes de navigation. Le temps était sympathique, un beau soleil, un air assez frais et une légère bise qui faisait avancer le bateau au gré des flots. Apparemment, c'était le bon jour pour faire des affaires. Rikky avait pioché dans ses économies et disposait de vingt milles berrys. Il espérait que ce serait suffisant pour une -il espérait deux- bêtes, de manière à pouvoir assurer la relève et exercer lui-même son travail d'éleveur.

Une fois sur le port, il reconnut de suite le fermier avec qui il aurait affaire. Il était jeune, plutôt bien habillé, tout en restant dans des vêtements fonctionnels. Il comprit également que son client était là, seul, cuisiner indépendant qui ne disposait pas de véritable restaurant. Le rouler ? Il n'y avait même pas pensé. Il se faisait une joie de faire ce travail et voulait nouer de bonnes relations avec des clients qui lui paraissaient sympathiques. La manière dont Rykki avait insisté pour venir l'intriguait et il pensait pouvoir le compter bientôt parmi des acheteurs réguliers.
Une petite discussion, puis ce fut la visite des installations. Elles étaient assez, plutôt rustiques, mais les bêtes semblaient heureuses. Elles pouvaient s'étendre dans un pâturage particulièrement grand et leur petit nombre aidait beaucoup cette impression. Le cuisiner était satisfait. S'en suivit donc une petite discussion sur le prix, là où les deux hommes avaient peur d'en venir. Les prix sur le marché étaient les suivants : cinq milles pour une bête élevée intensivement, de manière peu scrupuleuse -la viande que l'on retrouvait à la base- ; entre dix et quinze milles pour une bête élevée dans des enclos, mais de manière plus agréable et plus de vingt milles pour une bête comme celle-ci, élevée à l'air libre qui ne connaissait ni le stress, ni la maladie. Notre homme -le cuisiner- se savait en position de faiblesse, il lui faudrait donc faire marcher ses méninges. Deux bêtes ? Presque impossible. Le fait que cet éleveur débute dans le métier lui permettrait peut-être une légère ristourne.

« Pour une belle bête comme celle que vous voyez là-bas dit-il en pointant une belle vache du doigt il faut compter dans les quinze milles berrys...
- Quinze milles ? Et pour celle-ci ? » lâcha Rikky en montrant la tueuse du troupeau, la reine, celle que tout boucher aurait aimé avoir entre ses mains une fois découpée.

Le jeune homme annonça vingt-cinq milles. Somme assez élevée dont ne disposait pas Rikky, bien qu'il ne le dise pas, de manière à garder toutes ses chances de son côté. Alors qu'un débat allait se lancer, cette discussion palpitante fut interrompue. Quelque chose semblait se tramer un peu plus loin, dans le centre du village. Les deux hommes s'étaient installés à la terrasse d'un bar pour discuter et des ennuis semblaient se produire un peu plus loin.
Les deux s'avancèrent, observant la scène et là, ils virent...

---

Comme l'avait senti Rikky, quelque chose se tramait. Un homme était rentré dans un bar, très déterminé et en était ressorti quelques secondes plus tard avec un autre. La tension semblait monter et une bagarre risquait de se déclencher à tout moment. Pour quelle histoire ? Il n'en savait trop rien. Il se contenta d'ignorer la scène pour le moment, préférant une nouvelle fois débattre sur le prix de la bête tout en touillant son café et portant parfois la cuillère à ses lèvres.

« Vingt-cinq milles ? Je trouve ça trop cher ! Tu comprends, j'ai un petit restaurant, mais quand même blindé de clients. Il me faudrait un coup d'essai, pour savoir si ça va plaire.
- Tu me demandes une ristourne, en gros ? De combien ?
- Disons quoi... trente pour cent, ouais, c'est un peu gros, tu seras peut-être pas rentable sur ce coup-là, mais si ça me plaît -mais vu la bête, je me fais pas de souci- je te ferai une bonne pub ! J'ai le bras long sur l'archipel et tu pourrais voir débarquer pas mal de monde !
- Ah... Je te la fais à vingt milles, vingt pour cent quoi, et on en parle plus, mais j'veux la publicité ! Sinon, adios, tu remettras pas un pied dans mon pré !
- Bon... Marché conclu ! T'auras qu'à passer au resto' pour goûter, si t'as le temps ! Passe-moi ton numéro d'iMushi que j'te tienne au jus ! »

Ce fut ainsi que les négociations prirent fin. Rikky avait réussi son coup et avait obtenu la bête au prix qu'il souhaitait. Elle était belle, en bonne santé, ayant peu de graisse et dont la viande serait certainement savoureuse. L'affaire réglée, le pirate cuistot pouvait reporter son attention sur l'affaire qui se déroulait actuellement un peu plus loin.
C'est en buvant une gorgée qu'il remarqua, avec stupeur, que l'individu qui avait lancé le premier était passé au travers du deuxième, se retrouvant littéralement foudroyé, comme si un éclair lui était tombé dessus. Le pirate recracha son café, surpris, observant le ciel et la scène successivement par de brefs coups d'oeil. Pas un nuage dans le ciel, rien. Comment est-ce qu'il avait fait cela ? Le jeune homme ne voyait qu'une seule et unique solution : il avait mangé un fruit démoniaque, un de ces fruits qui offraient des pouvoirs surnaturels. Comment pouvait-il en être aussi sûr ? Parce que le cuisinier en avait eu un en sa possession et qu'il avait eu le malheur de vouloir le goûter. Dégueulasse, il l'avait jeté, mais peu de temps après, il avait remarqué l'apparition de nouveaux attributs. Dorénavant, il se contrôlait, empêchant son pouvoir de prendre le dessus, mais pas mieux. Celui-ci était à un autre niveau, c'était certain. À moins que le maigre expérience de Rikky dans ce domaine ne joue en sa défaveur.

Laissant tomber son ami du jour -il avait aussi besoin de retourner veiller sur son bétail- Rikky lui passa une partie de la somme, lui indiquant qu'il passerait chercher la bête plus tard. L'embarquer ne serait pas une partie de plaisir, mais le bateau pouvait tenir. Du moins il l'espérait.
Se levant de sa chaise, vérifiant si sa fidèle broche était accrochée à sa ceinture, le forban s'approcha de la scène, utilisant sa voix pour essayer de détendre l'atmosphère. Quelques personnes s'étaient réunies autour de l'homme carbonisé, constatant les dégâts, mais remarquant qu'il était toujours en vie, seulement sonné. Rikky allait tenter le tout pour le tout, jouer sur une fausse amitié pour détendre tout ça.

« Allons mon ami ! Laisse-le en paix, tu vois bien qu'un triste sort s'est abattu sur lui. Entrons plutôt, que je t'offre un verre ! » lança Finemon tout en poussant le marin -bien qu'il ne sache pas qu'il en était un- à l'intérieur du bar.

Sa bourse était encore pleine, il avait réalisé quelques économies et pouvait se permettre de payer une consommation. Malheureusement, il aurait besoin de tous les berrys qu'il avait emporté. Ce fut donc de son portefeuille personnel, et pas de ses économies, qu'il tira la liasse de billets.
Quelques berrys et ce furent deux assiettes et un bon verre de vin qui arrivèrent sur la table. Dans celles-ci : un filet de poisson rosé, accompagné de quelques légumes et d'une sauce légère à la crème. De quoi se régaler. Rikky était allé vite et en profita pour rassurer son acolyte. Assis au bar, il lui donna quelques indications.

« Évite de te faire remarquer comme ça, les gens ici sont soucieux de tout, depuis qu'on dit que des pirates les ont infiltré. Je sais pas qui t'es, mais celui que t'as mis K.O en fait partie. Il a une tête plutôt repérable et une bande assez grande derrière lui.

J'ai vu ce que t'as fait, c'est plutôt impressionnant cette manière de manier l'éclair, mais ce sera peut-être pas suffisant.

Sinon, t'aimes la cuisine ? »

Rikky pouvait passer du tout au tout, super sérieux pendant un instant, rattrapé par l'odeur de son assiette ensuite. La cuisine, un sujet qui lui plaisait tant. Voilà pourquoi il en avait fait son métier. C'était de la bonté en plat et il essayait d'y partager.

---

Le bonhomme avait répondu à sa question, puis un autre était arrivé et avait littéralement coupé la conversation. Il parla alors de fruit du démon et de la capacité extraordinaire de l'homme à qui Rikky avait parlé. Il était vrai que c'était assez impressionnant, mais plutôt banal lorsque l'on avait quelques combats à son actif. Qui plus est, la capacité de notre cuisinier était beaucoup plus terrifiante, bien que moins voyante quand elle n'était pas active. Il ne voulait surtout pas se faire remarquer, surtout qu'il n'était pas sûr de l'appartenance des deux hommes qui étaient arrivés par là, bien que l'action du premier laisse véritablement penser qu'il était marin. C'était une raison suffisante pour ne pas se faire remarquer.

« La bande ? Si elle vient, tu pourras facilement t'en débarrasser je pense ! T'es plutôt balèze et surtout intouchable ! »

Rikky termina alors son assiette, se leva et lança quelques mots.

« Si vous permettez, j'y vais moi. Je dois aller chercher ma vache ! » dit-il tout en sortant rapidement de la pièce.

Cependant, à peine sorti, il remarqua tout un groupe d'hommes qui se trouvait en face et le dévisageait. Ne leur portant pas plus d'attention que ça, le cuisinier traça sa route, espérant ne pas être interpellé. Il ne voulait pas d'ennuis et encore moins ici où se trouvait un excellent fournisseur. Etre recherché par les servies de police d'une telle île ne lui apporterait que des ennuis. Il fallait préférer l'anonymat au reste. Tant pis pour ces deux gars, le premier, homme électrique, n'aurait certainement aucun mal à s'en défaire. Le deuxième semblait plus faible, certes, mais en complément, cela aurait très bien pu marcher.
Malgré tout, la curiosité était un mal qui rongeait Rikky et il ne put s'empêcher de se retourner. Il eut assez de temps pour voir le dernier homme pénétrer le restaurant et imaginer la bagarre qui allait s'en suivre. Trop de curiosité tuait la curiosité, mais il fallait bien faire quelque chose. Rebroussant rapidement chemin, le pirate colla son oreille à la porte, écoutant les dires de ceux qui tentaient un hold up.

« Lâchez-nous la caisse ! Ou on casse tout ! » entendit distinctement Rikky, en même temps que des fracas, preuves que l'on bougeait et tentait de détruire des meubles.
Même s'il était un pirate, notre homme ne supportait pas que l'on s'en prenne à un restaurant, ou à un endroit qui faisait de la bouffe.

Vif comme le vent, il passa la porte et envoya un coup de genou volant en pleine tête de celui qui avait parlé. Bien entendu, ce geste attira également l'attention du groupuscule qui se retourna. Une bonne dizaine d'hommes à abattre, ce serait compliqué. Il fallait espérer que le pseudo marin et l'autre agissent ou que quelqu'un dans le bar ne se barre pas en courant et accepte de les aider. Sans quoi, les coups allaient pleuvoir et on ne pouvait pas encore prédire dans quel sens.

---

Ce truc, enfin, ce combat était encore plus dégueulasse qu'une bagarre de rue. On n'y voyait pas de superbes athlètes utiliser des mouvements souples, rapides, puissants, parfois artistiques. Non, sûrement pas. Des mouvements parfois pas trop contrôlés, des coups par derrière, des mecs intouchables, c'était ça la dure réalité de ce monde. Plus personne ne savait vraiment se battre correctement et avec un minimum de dignité. Aussi forts et aussi haut-placés que soient les gens, ils utilisaient tous des dons extravagants sans même se soucier d'un certain style. Rikky en faisait de même, alors pourquoi pensait-il à cela ? C'était la première chose qui lui était venue à l'esprit en regardant la scène. Il était là, debout, au milieu, après que les hostilités se soient déclarées. Il avait décalqué son bonhomme, tandis que les deux autres gars faisaient de même, intouchables. Pourtant, il n'était pas à la bonne place. Il sentait quand on le frappait, mais ne bougeait pas, continuant à observer. C'était d'une mocheté. Mais bon, il fallait faire avec.

Se retournant avec mépris, il envoya un puissant coup de poing dans la face du premier adversaire qui passait par là, enchaîna avec son autre poing, lançant des petits « Woooooo » pour imiter les plus grands maîtres d'arts martiaux. C'était plutôt ridicule, mais cela marchait puisqu'en quels coups bien placés, cinq adversaires étaient au sol.

« T'es un fou toi ! J'suis pas un lo-j'sais pas quoi. Je me mange une balle en pleine tête, j'vais au paradis des cuistots ! » répondit notre homme tout en tenant le dernier mec qu'il venait d'assommer par le col tout en continuant à lui mettre des petites baffes.

La comédie ? Rikky avait vraiment peur et n'aimait pas la bagarre pour deux sous. Il n'aimait pas se battre et le faisait seulement quand il le jugeait utile ou quand il sentait que quelque chose qu'il aimait serait bafoué. C'était pour ça qu'il était revenu, pour le restaurant, pas pour le reste. Sur les vingt mecs, il devait en rester une dizaine debout, ils commençaient à moins faire les malins en voyant leur effectif réduit de moitié. Certains reculaient tandis que d'autres pensaient sérieusement au repli, cela se voyait dans leur regard.

« Bwahahaha ! Tremblez devant le Reptilian ! » hurla Rikky en exécutant une grimace dont lui seul avait le secret. Rien que cet acte en fit fuir deux. Il laissait les restants à ses compères qui auraient bien besoin de se faire la main.

Pour lui, cette mascarade était terminée, il en avait assez de tout ça. Les marins se devaient de gérer la situation. Il leur avait filé un coup de main, c'était suffisant, surtout que deux mecs imbattables comme eux contre une vingtaine de brigands de bas étage, ça aurait donné le même résultat s'il avait été absent, sûrement avec plus de casse. Tant qu'il ne s'annonçait pas en tant que pirate, il n'avait rien à craindre d'eux, surtout qu'il venait de les aider. Ils n'oserait quand même pas le capturer ? Il n'avait rien fait, avait payé son addition et devait quand même aller chercher sa vache. C'était une tonne d'aventures qui l'attendait encore sur cette île et s'il venait mener à bien tout ça, il ne pouvait pas finir derrière les barreaux. De toute manière, la fuite lâche était encore possible. Son sprint était pas dégueulasse et ces deux-là auraient bien du mal à le rattraper.

---

La scène était magique. Le bonhomme électrique avait neutralisé tout ce beau monde et avait même choppé le chef. Il allait l'apporter à son boss, de quoi lui permettre d'obtenir une belle promotion ou un bonbon, au choix. Rikky ne s'était jamais trop posé la question et ne savait pas vraiment comment marchait le système gouvernemental. Dans tous les cas, il était content de ne pas avoir à se fritter à ce type électrique et encore moins au type lumière qui avait étrangement, ou miraculeusement disparu. La bataille était terminée et même si le bar avait pris cher, tout le monde était sain et sauf, y compris notre pirate qui se trouvait une nouvelle fois sorti d'une situation de base désespérée. Les marins étaient pas méchants, ils faisaient leur boulot sans rechigner, exécutant les ordres des supérieurs. C'était pas eux qu'il fallait blâmer, mais les têtes pensantes, ceux qui se trémoussaient dans les jacuzzi des bureaux. Eux ne pouvaient rien faire d'autre qu'exécuter les ordres, espérant recevoir une promotion pour avoir un peu plus d'importance, un peu plus de droit à la parole pour pouvoir changer tout ça. Enfin, ce cas de figure, c'était pour les sympas, certains aimaient juste le meurtre ou les jeux. Et rapporter le pirate à la plus grosse prime était très en vogue. Pour ça que le cuisinier préférait se planquer, disparaître et se faire le moins voir possible. Son but était pas de faire chier les autorités. Pourquoi être traqué ?

« Le bar, c'pas mon problème ! C'est le vôtre ! C'est ton pote qui a fait sauté le mur, pas moi. Au pire, tu dis que c'est lui. » répondit-il en montrant le chef des malfrats qui étaient entrés précédemment.

« Bon c'est pas tout, mais j'dois aussi bouger. Au fait, j'me suis pas présenté : Rikky Finemon. »

Le cuisinier se dirigea vers la sortie la plus proche, à savoir l'absence de mur, avant de se retourner une dernière fois vers celui qui avait été son coéquipier de bataille.

« Si un jour t'as besoin d'un cuisinier, fais-moi signe ! Par contre, j'prends cher ! Allez, k-sos »

Ce fut donc sur ces derniers moments servant à nommer sa fuite que le pirate s'élança à pleine vitesse. Dévoiler son nom à un marin, c'était pas la meilleure idée qu'il avait eu dans sa vie, mais ça lui permettait de paraître réglo. Il fut au port en moins d'une minute, sautant sur sa coque de noix tout en reprenant la corde qui l'attachait au port. Sa poussée lui permit de rapidement décoller du bord. La voile hissée, le vent reprenait ses droits et poussait l'embarcation vers d'autres horizons tandis que le pirate à l'intérieur pouvait enfin souffler, heureux de se savoir en sécurité sur sa petite embarcation.