Mitsuki VS Indiana Likya

Tu soupires, en passant une main dans tes cheveux. Et tu te demandes comment diable tu as fait pour te laisser entrainer dans cette histoire, l’espace d’une fraction de seconde. Bien vite un regard accusateur vient se poser sur Alex. Tu n’aurais jamais dû le suivre dans toute cette histoire bizarre.

Rien que l’arrivée sur l’île était étrange. Il n’y avait pas que vous. Il y avait tous ces autres bateaux. Pirates, marine…A croire qu’ici se déroulait un petit pique-nique bien convivial entre tout ce petit monde. Sauf que non. C’était bien loin d’être le cas. Un beau coup fourré, plutôt. C’est ce que tu t’es dit alors que pourtant tu n’as écouté ce mec que d’une oreille. Comment avait-il dit qu’il s’appelait, déjà, d’ailleurs ? Aucune importance, dans le fond…

Tout ce que tu avais retenu, dans le fond, de ses délires, c’était qu’il voulait que les personnes ici présentes se battent. Et en regardant autour de toi, s’il y a bien une chose que tu as pu constater…C’était que cette pièce avait de grande chance de devenir une belle boucherie. Tu ignorais bien comment ce type étrange avait fait son coup, mais une chose était sure, il avait fait les choses proprement.

Pas besoin d’être une experte pour savoir que tous ces gens venaient d’horizons différents…Ni pour deviner que certains n’attendaient qu’un prétexte pour en égorger d’autres. Et encore moins pour savoir que celui qui avait manigancé tout ça était fou à lier. Intelligent, mais fou à lier. Et outre la certitude que tes compagnons et toi repartiraient d’ici, tout ce que tu voulais c’était lui faire regretter son misérable plan des plus haïssables pour toutes les personnes présentes ici.

L’idée de délivrer quelqu’un t’étais passée au-dessus de la tête, en réalité. Non pas que tu te fichais entièrement de tes proches, mais ils n’étaient pas dans l’une de ces cages. Et pour cause…Ils se trouvaient avec toi, dans cette pièce. Mais l’idée de frapper ce mec aux lunettes rouges était tellement tentante qu’il fallait bien que tu te prêtes à son petit jeu.

Tu n’as rien contre personne ici…Mais tu te doit bien de trouver une pauvre petite victime. Aussi c’est le plus naturellement du monde que tu t’es mise sur la trajectoire d’une fille qui se trouvait non loin de toi et qui avançait en direction des cages. Très certainement pas une marine, aux premiers abords, tu t’imagines donc qu’elle doit être pirate. Ou chasseuse de prime. Peu importe, dans le fond.

Tu écoutes ses mots malgré les divers sons qui commencent à s’élever d’un peu partout dans la salle, ce qui t’amène à la conclusion que beaucoup, si ce n’est tous, commencent à se prendre au jeu, eux aussi. Patiente, tu la laisses terminer avant d’afficher un petit sourire amusé sur ta bouille d’enfant. Une main vient se perdre dans ta poche, le temps d’y trouver une sucette, avant de ressortir l’objet convoité. Et retirant son emballage, tu daignes enfin répondre à l’inconnue.

« Me massacrer ? …Qu’elle est mignonne. »

Tu te doutes bien que l’ironie dans ta phrase, employé simplement pour lui faire comprendre que si elle ose essayer de s’en prendre à toi –quoi que même dans le cas contraire- elle aurait peu de chance de s’en sortir. La vérité, c’est que même si tu ignores pourquoi, cette fille t’agaces au point que toi qu’elle fasse…T’as juste envie d’empaler sa tête dans le mur. Mais priorité aux priorités ; tu portes la sucrerie à ta bouche en attente d’une réaction quelconque. On ne dirait pas, comme ça, mais tu es déjà prête à te battre. Tu t’attends même à ce qu’elle s’en prenne à toi et c’est la raison qui fait que tu te tiens prête à prendre tes armes pour te défendre. Et attaquer. Surtout attaquer.

Sa réaction t’as quelque peu amusée. Il est fou de voir à quel point on peut énerver les gens pour si peu de choses. Cela dit, tu t’es tout de même posée la question ; comment aurais-tu réagit, à sa place ? Tu as beau te dire que tu aurais réagis différemment, dans le fond tu n’en savais rien. Car les choses dépendent du contexte, de plusieurs facteurs, et tu ne pouvais définitivement pas te mettre à sa place.

De la compassion ? Non. Pas un seul instant. Cette situation t’amuse bien, à dire vrai. Cette petite remarque sur les carries, combien de fois l’avais-tu déjà entendue, par le passé ? Un nombre de fois bien trop important pour que tu puisses t’en souvenir, à dire vrai. Pourtant les raclées…Ne disons pas que tu n’en a jamais prises, ça serait mentir. Mais rarement. Et la plupart des raclées que tu t’es prises n’étaient pas bien méchantes, et venaient de celui que tu considérais comme un frère, suite à quelques conneries que tu as pu faire…Personne n’est parfait dirons-nous. A tes yeux elle ne constituait pas véritablement une menace. Pas plus qu’Alexander, en tout cas.

Donc, tu la regarde tourner autour de toi sans vraiment réagir, en premier lieux. Tu attends simplement qu’elle attaque. Tu attends de voir si ses menaces vont être mises en application. Et tu déguste le bonbon que tu as en bouche, sans sortir de ta tête ce plan que tu mets doucement en forme dans ta petite tête de rosette. Tu as simplement hâte que les choses avancent, en fait. Il faut surtout dire que tu n’avais pas envie de venir. Plus vite tout ceci serait terminé, plus vite vous pourriez reprendre la mer avec Alex’. Et cette idée te fait sourire, malgré la situation dans laquelle tu te trouves.

C’est à ce moment que ton adversaire se décide pour t’attaquer, en te hurlant une remarque sur le fait que tu n’attaques pas et que tu bouffes. Bien naïve est cette jeune femme. Mais tu ne peux pas lui en vouloir, dans le fond. Beaucoup agiraient comme elle, après tout. Tu ne peux pas lui retirer qu’elle ne manque pas d’énergie. Au moins contre elle, les choses risquent d’être intéressantes.

Tu recule d’un pas pour esquivé son assaut, et, un petit sourire malicieux dessiné sur le visage, tu profites de l’instant pour saisir la sucette que tu avais en bouche…Pour la lui frustre dans le bec sans lui demander son consentement. Et, joueuse, tu te permets même une petite remarque moqueuse.

« Il suffisait de le demander si tu en voulais. Elle est bonne n’est-ce pas ? »

Ce que tu t’es bien gardée de préciser, c’était la nature de ton fruit, et donc ce que tu avais pu faire à la confiserie avant de lui mettre en bouche. Elle aurait tout le temps de le découvrir en découvrant les effets de cette petite merveille. Et toi, Mitsuki, tu vas t’en amuser, de la regarder faire face à ces découvertes. Et en attendant, question de précaution, tu attrapes tes dagues et tu t’en arme, prête à faire face à cette situation qui devient sérieuse.

Les effets:

Les effets de ton fruit ont toujours étés différents selon les personnes. Certains supportent tes poisons mieux que d’autres, et certains, comme cette fille qui vient de s’écrouler devant toi, bien moins bien… Jusque-là, tu n’avais encore jamais vu personne r »agir aussi vite aux effets de ton poison. D’ordinaire, les effets sont progressifs, et ta victime se sent de plus en plus mal alors que Chronos laisse s’écouler les secondes et les minutes…Mais non, elle, s’est presque immédiatement qu’elle s’est écroulée au sol en commençant à se demander ce qui lui arrive.

Et tu la sens de plus en plus mal alors que les secondes s’écoulent. A tel point que tu en viens à te demander si ce poison, qui n’a pour nature que d’affaiblir tes ennemis, ne pourrais pas devenir mortel sur des personnes comme elle, qui ne le supporte pas à ce point. Dans le fond, ça règlerait tes soucis de cette façon, t’aurais même pas besoin de faire couler son sang pour qu’elle te foute la paix, et pour peu qu’Alex se soit bien débrouillé de son coté, vous pourriez repartir au plus vite. Mais la solution de facilité, ce n’était pas ton truc. Vraiment pas. Et tu devais bien reconnaitre qu’elle te faisait pitié, à te supplier ainsi d’arrêter ça.

Mais la pitié rends faible. Et on ne peut faire confiance à personne. Si tu l’aidais à se remettre sur pieds, qui te dis qu’elle n’en profiterait pas pour te faire un coup foireux, du genre te poignarder dans le dos ? Enfin…Façon de parler, parce qu’elle avait pas l’air d’être armée.

Tu t’es accroupi à côté d’elle et tu l’as regarder gémir quelques secondes, en te demandant quoi faire. Puis, soupirant, une main est venu attraper sa tête par sa longue tignasse brune afin de la redresser et de te permettre de regarder son visage, interdite. De ton autre main tu es venu placer une de tes dagues à sa gorge. Non pas seulement une simple précaution, mais une menace, également.

« Que j’arrête ? Alors que tu clamais haut et fort vouloir me massacrer ? Mais pourquoi ferais-je une telle chose alors que je pourrais simplement te trancher la gorge ici et maintenant ? »

Un fin sourire vient se dessiner sur tes lèvres, alors que tu reprends, calmement.

« On ne peut pas arrêter le poison en un claquement de doigts. Mais fort heureusement pour toi, j’ai toujours un antidote sur moi. Au cas où les choses tourneraient mal, tu vois ? Mais la question que je me pose à présent c’est…Pourquoi je t’en donnerais ? Es-tu capable de me donner ne serais-ce qu’une raison d’agir de la sorte ? »

D’ordinaire, tu n’aimais pas agir de la sorte. Mais aujourd’hui, étrangement, tu ne te sentais pas d’humeur généreuse. Ce n’était pas dans tes habitudes, mais tu voulais faire couler son sang…Et c’est d’ailleurs presque instinctivement que tu as fait une petite entaille à la gorge de ta victime. Très fine, mais juste assez pour que quelques gouttes de sang coulent le long de ta lame pour venir terminer leur course sur le sol poussiéreux.

Naïve, c’est comme ça que tu l’as vu aux premiers abords. Mais dans le fond, peut-être est-ce qui qui l’avais trop été. Ton poison n’est pas mortel, et il empêche encore moins tes adversaires d’agir. Il agit simplement en ta faveur, les mettant dans un état de santé tellement pitoyable qu’ils ont du mal à se battre correctement… Mais jamais ô grand jamais il ne les empêche de se débattre comme ils le peuvent. Tant mieux dans un sens. Les choses en étaient trop faciles pour être intéressantes.

Si tu t’étais attendue à quelque chose, ça serait certainement à tout sauf à te retrouver face à un serpent. Ouais, bon, elle avait un dôle d’animal de compagnie, et alors ? Malheureusement pour elle, il n’y avait que d’une seule chose dont tu avais la phobie, et ce n’était pas les serpents. Surtout pas avec Alex en guise de grand frère. Si tu as tourné la tête vers lui en l’entendant dans ton dos, c’était surtout pour voir à quoi il ressemblait, quoi. Dans le fond, dans l’état dans lequel ton adversaire se trouve, ce n’est pas bien grave si tu la quittes des yeux quelques instants.

Notons juste que ça lui a permis de prendre une fiole à ta ceinture. Rien de bien inquiétant, d’autant que tu la tenais toujours, et avec une dague à sa gorge. Enfin…Jusqu’à ce que tu la relâche précipitamment, et sans délicatesse aucune, lui faisant une autre entaille à la gorge sans y faire attention, pour venir placer un bras devant toi histoire de te protéger de la morsure du reptile.

Tu grimaces alors que ses crocs entaillent ta chaire, mais profites de l’instant pour saisir l’animal au niveau de sa gorge. Ton étreinte se resserre, et tu t’en débarrasse, tant pis si cela entaille ton bras par la même occasion. Si tu n’avais rien contre ces sales bêtes jusqu’à ce jour, voilà une bonne raison de les détester. Mais l’heure n’étant pas à se demander si tu allais garder un mauvais souvenir de cette petite interaction, tu te contentes de le balancer au loin. Tu as mieux à faire que t’occuper de lui. Tu dois t’occuper de celle qui est sans doute sa propriétaire.

Et d’ailleurs, un peu furax, tu ne te fais pas prier pour te saisir de son poignet et plaquer sa main au sol, afin d’y planter sans délicatesse et sans aucun remords ta dague, en récupérant ta fiole au passage. Prenant une mine exaspérée, tu soupires.

« On t’a jamais dit que c’était mal de voler ? »

On peut dire que tu as le don pour faire les choses à ta façon. Etre détachée de la sorte alors que les choses commencent à devenir sérieuses. D’ailleurs, tu regardes les entailles ensanglantées à ton bras et grimaces. Si ça laisse des cicatrices, tu en connais un qui va te passer un sacré savon. Mais ce n’est pas ce qui doit te préoccuper pour le moment. Pour le moment tu dois t’occuper de ton adversaire. Et justement, retirant ta dague de sa chaire sans délicatesse aucune…Tu te prêtes au même petit jeu avec son autre main.

« Cela te passera sans doute l’envie de recommencer. »

Et de toute façon, blessée aux mains comme elle s’était, elle ne pourrait sans doute plus porter grand-chose sans en souffrir atrocement. Pauvre fille. Et dire que les choses auraient pu se dérouler différemment.

La sous-estimer…Cela n’avait jamais été dans tes intentions premières. Mais dans le fond, ce n’était pas de ta faute si la seule blessure dont tu subissais les dommages ne t’avait pas été infligée par ton adversaire à proprement parler, mais par son animal de compagnie. Tu n’avais jamais voulu lui retirer quelconque mérite ou crédibilité. D’ailleurs, ce n’était pas pour rien que tu t’étais servie de ton poison en premier lieu. Toi qui pensait avoir un véritable combat…Dans le fond cette qui t’as poussé à le sous-estimer, c’est elle et personne d’autre. Elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même.

Tu pars toujours de ce principe. Ne pas la sous-estimer une nouvelle fois, c’est bien volontiers que tu le ferais. Mais encore faut-il qu’elle te donne de quoi penser qu’elle n’est pas aussi faible que tu ne le crois. A tes yeux, tout ce qu’elle fait depuis le début, ce n’est que se débattre et les choses en deviennent profondément lassantes. Toi qui pour une fois étais désireuse d’avoir un vrai combat. Ca ne te ressemble pas, et pourtant te voilà déçue que ton adversaire ne réponde pas à tes attentes.

Est-ce illusoire que d’espérer encore quelque chose de sa part alors qu’elle s’avance vers toi en t’adressant ce regard noir et cet air menaçant ? Tu l’ignores. Mais une chose est sure ; ta blessure te fait souffrir, et tu perds de ton sang. Si Alex te vois dans cet état là il va te passer un savon comme jamais il n’a pu le faire. Il faut que tu t’occupes de ça au plus vite, pour éviter les risques d’infection et tout le reste. Mais avant ça tu te dois de terminer ce qui a été commencé ici. Et le plus vite sera le mieux.

Oui, tu en as assez et tu veux simplement en finir.

La voyant si sûre d’elle tu oses un regard dans la direction ou tu sa balancé le reptile. Et tu grimaces en voyant qu’à présent il n’est pas seul, même si tu t’interroges sur la façon dont ce reptile a pu rallier à sa cause des arachnides. Enfin, depuis que tu as avalé ton fruit, plus rien ne devrait t’étonner, n’est-ce pas ? Ça doit être une capacité de la fille…Ca ne peut être que ça. Il n’y a donc pour toi qu’une façon de régler ce problème.

Avec agilité tu te glisses dans son dos. L’effet du poison sur son corps à du bien joué sur ta réussite, d’ailleurs. Mais tu ne t’attardes pas sur de tels détails. En finir, c’est tout ce qui compte. Ainsi, de ton bras encore indemne tu reviens placer une dague à sa gorge.

« Je ne sais pas comment tu as fait ça, ou même si tu l’as fait, mais fait comprendre à ton pote de me foutre la paix ou je te tranche la gorge. Si t’en est pas capable, tant pis pour toi. Je te jure que s’il s’approche encore d’un centimètre, lui ou ses copines, je refais la déco du coin avec ton sang. Et tant pis si je dois jouer avec eux une fois que ton cadavre fera office de paillasson. »

Cette fois tu en as vraiment assez. Tu veux juste mettre un terme à tout ça histoire de rentrer le plus vite possible.

Il aurait été stupide de sa part de ne pas faire ce qui tu lui as dicté de faire. Sans doute est-ce pour cela qu’elle s’y est adonné aussi vite et qu’elle a demandé à ses bestioles de reculer. Et ça te fait sourire. Les choses commençaient à prendre forme. Ou du moins, la fin de ce combat commençait à se dessiner tout doucement sous tes yeux. Tu avais juste hâte que tout ça se termine. Tu en avais assez de cette brunette qui ne semblait pas décidée à se défendre. Ou du moins, qui ne semblait pas décidée à se battre jusqu’à présent.

Etrangement, malgré la douleur qui te fait lâcher prise, son coup de coude dans ton abdomen te fait presque plaisir. Pas pour l’idée de te prendre un coup, non, tu n’es pas maso. Mais plutôt pour celle de te dire que ton adversaire commence enfin à prendre les choses aux sérieux. Comme on dit, à combattre sans péril, on triomphe sans gloire. Et l’idée de battre une fille qui était juste capable de se planquer derrière ses sales bêtes n’était vraiment pas pour t’enchanter.

Au moins, maintenant qu’elle te fait face, et qu’elle s’arme d’un poignard avec dans le regard un véritable désir de se battre enfin, les choses te semblent moins ennuyeuses. Même si tu doutes que blessée aux mains comme elle l’est, elle sera capable de manier correctement son arme. Mais bon, sait-on jamais. Peut-être supporte-t-elle la douleur mieux qu’elle ne supporte ton poison.

Un large sourire vient se dessiner sur tes lèvres, et, presque provocante, tu prends la parole une nouvelle fois.

« N’est-ce pas plus intéressant un simple face à face ? Juste toi et moi, sans se cacher derrière personne d’autre. »

Une petite pique pour lui faire comprendre qu’il est lâche de compter davantage sur des animaux que sur ses propres capacités. Critique qu’elle peut prendre mal…Tout comme elle peut l’accepter pour finalement apprendre à ses débarrasser de ces « points faibles » pour être plus forte, à l’avenir. Juste enfoncer les gens sans raisons n’est pas ton genre après tout. Tu serais même ravie, plus tard, de te retrouver à nouveau face à elle pour voir combien vous aurez progressez toutes les deux. Et ce, quel que soit l’issu de te combat. Avoir une revanche digne de ce nom si tu succombes. Lui permettre d’avoir la sienne si c’est elle qui ne résiste pas à tes coups. Oui, quel que soit l’issue de ce combat tu l’affronteras volontiers une nouvelle fois. Et l’issue, c’est bientôt que vous la connaitrez toutes les deux, tu le sens. Car elle n’a probablement pas plus envie de faire durer les choses que toi.

Aussi, dans l’idée d’en finir, tu t’approches d’elle promptement pour commencer un enchaînement de coups, autant composés de coups de dagues que de coups de pieds. Pour la blesser ci et là, et tenter de lui faire prendre l’équilibre. Tu as deux armes, elle n’en a qu’une. Alors même si elle pare la moitié de tes coups, la seule solution pour elle de s’en sortir serait d’esquiver les autres. Mais, empoisonnée comme elle l’est, en est-elle seulement encore capable ?

Tu ne t'étais pas attendue à ce qu'elle commence à se défendre après tout ce temps. Il faut dire aussi que se décider enfin à se battre une fois que l'on est empoisonnée et blessée n'est certainement pas ce qu'il y a de plus censé. Mais soit, au moins elle aurait essayé et tu ne pourrais pas lui retirer ca lorsque tu raconteras ce petit combat à Alex. Tu n'aurais eu aucun mérite à la battre dans le cas contraire. Et peut-être même ne te serais-tu même pas attardée à le lui raconter. A quoi bon ? Cela n'aurait pas été un combat, mais simplement une correction. Cela n'aurait même pas été amusant.

Hors là, tu t'amusais bien il fallait bien le reconnaitre. Rien que songer qu'elle se soit battue avec ton poison pour en arriver à trouver en elle la capacité et la force de faire de la résistance était drôle. Encore plus le fait qu'elle ait enfin trouver une arme pour te faire face. D'où la sortait-elle, d'ailleurs ? Tu aurais bien aimé le savoir, cela dit tu n'avais pas vraiment le temps de te pencher sur la question. Peut-être l'avait-elle simplement depuis le début sans avoir la présence d'esprit de s'en servir plus tôt. Depuis le début dans sa façon d'agir elle avait été un mystère pour toi...Tu en venais même à te dire que sans aucun doute elle te dévoilerait encore quelques surprises avant de définitivement succomber.

Cela ne manqua pas, d'ailleurs. Un petit sourire vint illuminer ton visage dès lors qu'elle prit la parole...Et encore, tu t'étais retenue d'éclater de rire. Pensait-elle vraiment être en mesure de dire -et surtout de penser- de telles choses dans l'état dans lequel elle se trouvait ? La pauvre...C'est que tu la plaindrais presque, elle et ses douces illusions, à présent. Qu'il serait cruel de la faire redescendre sur terre, maintenant qu'elle était montée si haut dans ses doux rêves qu'elle confondait avec la réalité. Cela dit...Quand avais-tu prétendu être gentille, Mitsuki ? Jamais. Pas à un seul instant. Non seulement tu allais la détruire, mais en plus tu le ferais avec un magnifique sourire aux lèvres : celui de ta satisfaction.

« Me tuer ? Me laisser en vie ? Me laisser prendre une éventuelle revanche ? Désolée mais pour ça…Il faudrait que tu en aies les moyens, tu ne crois pas ? Toi aussi…Tu as baissé ta garde. »

Chacune son tour comme on dit n’est-ce pas ? Et dire qu’elle t’avait fait cette remarque quelques minutes plus tôt…Et maintenant tu lui fous un bon coup de pied dans l’estomac histoire de l’envoyer un peu plus loin. Tu te redresses, et ramasse tes armes, avant de lui lâcher, presque avec mépris.

« C’est terminé. Tu es blessée, et empoisonnée…Laisse tomber avant que je te tue. »